Directeur artistique depuis 2002, Yann Berthin, alias Rith Banney est aussi un photographe et vidéaste. Il combine « Arts et Sens » afin de rendre ses propositions artistiques complètes et immersives. Il a co-créé en 2016 le label Material Boys et ajouté une dimension musicale à ses projets. Rith Banney compose aujourd’hui de la musique électronique, ses sorties en 2018 sont nombreuses : « Original Sins » feat. Black Sifichi (EZ3kiel, Brain Damage, Rodolphe Burger, The Black dog) sur le label Grimey Records (US), « Instability» sur le label Lotus Mathematics (US), « Avarice » et « Pleasure » sur le label Material Boys (FR).
2018 est également l’année de sa collaboration avec Boxon Records, de laquelle est née la compilation « 7 » qui sortira le 29 mars 2019. Rith a eu carte blanche pour cette sortie et a fait appel à six autres artistes : Faubourg, Anelli, Flannel, Adam Polo, Matterflow et Audiosense.
- Initialement directeur artistique, puis photographe et vidéaste, comment t’es venue l’idée de te lancer aussi dans la création musicale ?
Quand j’étais gamin, j’ai fais du piano pendant 9 ans puis de la percussion avec 2 groupes. On faisait un peu de concerts, c’était génial. Vers 20 ans, je suis passé du coté de l’organisation, j’ai créé avec 4 potes un festival (Festival des Giboulées) et j’étais en parallèle en temps plein dans des salles Parisiennes en tant que directeur artistique (Glaz’art, Batofar, L’Entrepôt). C’était aussi captivant que chronophage. J’ai essayé un temps de faire de l’électro avec des amis mais on partait dans tous les sens. On était trop curieux avec toujours l’envie d’essayer quelque chose de nouveau. C’est resté en mode labo. Puis, petit à petit, à l’exception de quelques rares DJ sets, je ne faisais plus de musique.
J’avais une deuxième passion vers mes 16 ans, la photographie. Partir dans la nature, seul, faire des photos, en noir et blanc, en argentique, j’adorais ! En 2010, j’ai créé un anagramme et commencé à en refaire. Contrairement à la musique, j’ai très rapidement trouvé une direction et eu mon style, sans chercher d’ailleurs à en avoir un. Ambiances sombres, dark, vignetage, grain, bruit, Rith Banney était né.
Plus tard, en voulant créer des œuvres complètes en mixant les arts, j’ai commencé à composer de la musique en fonction de mes photographies et vidéos. Me fixer des thèmes m’a permis de préciser mes créations musicales et de les adapter à mon environnement visuel.
- On retrouve dans tes créations les thèmes de la vie nocturne, de la fête, et dans cette compilation particulièrement, les différentes symboliques du chiffre sept. D’où te vient cette inspiration ?
En voyageant et en me documentant, je me suis rendu compte qu’il existait d’énormes différences de mentalité entre les pays. Différentes manières de se comporter, de faire la fête même. J’ai ainsi commencé à m’intéresser au thème de la vie nocturne, des pêchés.
Le chiffre sept m’a toujours passionné, il existe énormément de symboliques autour de ce chiffre, il est riche en significations : les sept péchés capitaux, les sept jours de la semaine, les sept continents, les sept notes de musique… C’est également un chiffre intéressant en terme de création, afin de proposer des cycles, ni trop longs, ni trop courts : sept vidéos, sept photos, sept musiques.
- La sortie de la compilation « 7 » avec Boxon Records est prévue pour le 29 mars, il s’agit de ta première collaboration avec Boxon Records, et également de ta première compilation. Quelle a été la motivation de ce projet ?
J’avais d’abord contacté Julien Minet (boss de Boxon Records) avec comme idée de sortir un Single sur son label, et il m’a proposé un projet qui dépassait toutes mes attentes : créer une compilation, en me donnant carte blanche, pour pouvoir m’exprimer pleinement. J’ai trouvé l’idée géniale, cela allait au delà d’une simple playlist, je pouvais retrouver le côté de la direction artistique et j’ai pris beaucoup de plaisir à la réaliser. Il y eu beaucoup de réflexion sur ce projet, de travail autour des symboliques, des titres, du visuel, de la richesse musicale. Je voulais une vraie cohérence dans la compilation et elle s’est construite grâce à de nombreux échanges avec les artistes et grâce à de nombreuses itérations musicales.
- As-tu l’habitude de travailler en collaboration avec d’autres artistes ? Connaissais-tu ceux avec qui tu as collaboré sur la compilation ?
J’aime beaucoup collaborer avec des artistes sur mes projets photos, vidéos et musiques. Je trouve que c’est toujours enrichissant de créer à plusieurs.
Parmi les artistes qui ont participé à la compilation il y en a dont je suivais déjà le travail, d’autres avec qui j’avais déjà collaboré et enfin d’autres que j’ai découvert en cherchant des artistes spécialement pour la compilation. Par exemple Flannel a été une belle découverte tout comme Anelli qui avait déjà signé chez Boxon mais avec qui je n’avais jamais travaillé encore.
- Quelles sont tes influences musicales du moment ?
Elles sont toujours assez variées et changeantes selon les moments ou besoins de la journée / nuit. Quand j’ai envie d’écouter quelque chose de riche musicalement je me tourne vers « Son Lux », quand j’ai besoin de me booster « T78 » à fond. J’écoute beaucoup aussi en ce moment Vimala et Two fingers.
- Quels sont tes projets à venir en 2019 ? Vas-tu te produire en live ?
Cette année, je vais sortir des Singles tous les mois puis finir par la sortie d’un album, qui va s’intituler « Nightlife & its 7 deadly sins ».
Je suis également en train de construire un live audiovisuel avec des images que j’ai créées. Je travaille dessus depuis déjà quelques mois. Tout devrait être prêt pour tourner en septembre… Restez connectés !
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